Vol sensuel






22h. Je venais de m’installer confortablement sur le siège 12 B, côté couloir du vol Zürich -Sao Paulo lorsqu’elle apparue devant moi. Rebeca, elle me donnera son prénom un peu plus tard, elle était là, une présence qui occupait tout l’espace, d’une beauté à couper le souffle. Et tout semblait indiquer qu’elle s’apprêtait à s’installer juste à côté de moi, pour un vol qui allait durer toute la nuit. La providence avait bien fait son travail ce jour-là. 
D’un regard appuyé, elle me fait comprendre qu’elle souhaite rejoindre son siège, situé côté hublot. J’ignorais tout de ce qui allait se passer dans les heures qui suivent, je me suis simplement empressé de lui laisser le passage et je n’ai fait qu’esquisser un regard timide dans sa direction. En passant devant moi, j’ai ressenti la première forte émotion quand  la vague de son parfum m’a inondé, un parfum délicieux, enivrant, sauvage, un parfum qui savait réveiller en moi le mâle sexuel.
J’étais donc assis à côté de la femme la plus sexy de l’appareil, il devenait difficile de contenir ce désir que je sentais monter au plus profond de moi. Cette excitation aussi devait contenir un parfum, une effluve capable d’atteindre une personne réceptive, en l’occurrence celle qui se tenait à mes côtés : j’ai bien vu à son regard provocateur et séducteur à la fois, qu’elle avait lu dans mes pensées, qu’elle avait bien compris ce qui se passait dans ma tête et dans mon corps. La chimie des molécules du désir avaient opéré, dans les deux sens: je la voulais ardemment, elle aussi.
J’avais tout de suite compris que cette femme correspondait exactement à mes représentations archétypales du désir: un visage fin et délicat au regard pénétrant, des cheveux châtains qui ondulaient et conféraient au visage une beauté envoûtante, une bouche pleine de malice. Son corps était vêtu d’une robe au décolleté ouvert et à la sensualité provocante qui permettait de deviner la perfection des courbes de son corps et la beauté de son intimité. Et ce parfum, encore et toujours, qui continuait à m’envahir. 
J’avais de plus en plus envie de découvrir cette belle inconnue, qu’elle m’offre son intimité et tout son corps. Seulement voilà, nous étions dans un avion et le fantasme de beaucoup d’entre nous de s’envoyer en l’air dans cette situation, c’est bien joli mais sincèrement, est-ce bien réaliste? Heureusement, c’était un vol de nuit et nous avions 11 heures devant nous! 
On venait de décoller, il était 23 heures et la cabine pleinement illuminée. Nous n’avions pas encore échangé un seul mot, juste quelques regards timides mais très précis dans leur signification. Elle s’est soudainement penchée en avant pour se saisir de son sac à main posé sous son siège. Quelle belle surprise de découvrir furtivement un sein mal caché sous sa robe! Ce fut très bref, mais très excitant et je n’étais pas au bout de mes surprises. 
Elle posa sur ses genoux un IPad et commença à faire défiler une série de photos. Je n’ai pas pu m’empêcher de jeter un œil, il s’agissait d’une série de photos érotiques. Une dizaine de photos qu’elle faisait défiler avec ses doigts et qui attirèrent mon regard. Toutes présentaient les corps de deux femmes s’offrant l’une à l’autre. Les photos étaient splendides, très esthétisantes, du vrai travail de pro. Ma mystérieuse voisine inclina légèrement l’iPad afin que je puisse mieux voir et s’arrêta sur une image montrant deux visages, dont les bouches semi-ouvertes et au rouge à lèvres écarlate semblaient se désirer l’une l’autre. Cette image produisit un effet terrible en moi, d’autant plus que je reconnaissais nettement ma mystérieuse voisine sur le visage de gauche. 
Et c’est là qu’elle se mit à parler:
- tu aimes?
C’était bien la première fois que je vivais cette situation et je ne savais trop comment réagir.
- je m’appelle Rebeca. J’aime bien ton regard, il me plait, il me rend joyeuse. Tu aimes cette photo?
- oui! Dis-je timidement. 
-J’ai créé ce blog avec l’idée d’explorer  la sexualité humaine sous toutes ses facettes. Et sais-tu ce que je pense? La question de genre est tout à fait secondaire. Si nous arrivions enfin à nous affranchir des carcans que la morale nous inculque, parce que la sexualité a ce pouvoir de nous libérer bien davantage que la religion. En fait, le sexe, c’est notre planche de salut! Mais l’Eglise en a fait un péché. 
Diable! Sacré bout femme! Elle en avait visiblement sous le capot pour oser se confier comme ça à un inconnu. Mais je me sentais fier qu’elle ait compris d’emblée que je ne serai pas rétif à ses paroles. Je voulais en savoir plus, on se dirigeait vers une passionnante conversation philosophique, sauf que...
Rebeca choisit une nouvelle photo. Cette fois, les deux bouches s’étaient rencontrées et leur langue se mélangeaient intensément dans une intense beauté. Avec ses doigts, Rebeca dévoilait maintenant tout une séquence de la même situation, sauf qu’aucune des photos ne dévoilait l’entier des visages et des corps. C’était sans doute cela, la puissance érotique de ces images: sur chacune d’entre elles, un seul bout de corps, un seul organe, un seul mouvement était mis en évidence par l’élégance du cadrage et la subtilité de l’éclairage. Ici la bouche entr’ouverte prête à dévorer et être dévorée, là les yeux pleins de désirs, ou encore un sein, des doigts qui cherchent une bouche...
Rebeca à très vite perçu l’effet que me procuraient ces images et en effet, je peux avouer que j’étais très excité! Je tournai mon regard vers elle, elle me fixa du sien. Ma bouche s’est approchée de la sienne et, comme sur les photos, légèrement entr’ouverte et pleine de désir, j’ai goûté ses lèvres, d’abord par petites touches, des lèvres douces, humides, irrésistibles. Puis soudain, nos bouches se sont engouffrées l’une dans l’autre, dans une saveur et un mélange exquis. Ce baiser dura un long moment, je compris plus tard qu’il aura été l’acte fondateur d’une confiance réciproque et d’une relation physique toute particulière. 
Mon sexe n’en pouvait plus sous ce pantalon, il devenait de plus en plus imposant et je sentais maintenant qu’il se mettait à ruisseler de plaisir, tandis que je continuais à m’enivrer du parfum du baiser et du corps de Rebeca !
Ce parfum! On a tendance à l’oublier mais l’odorat est tout aussi essentiel à l’érotisme que la vue ou le toucher. À mon sens, c’est même peut-être le plus important pour susciter le désir. Et le parfum de Rebeca m’excitait complètement, j’avais terriblement envie de posséder cette belle inconnue. Sauf que pour l’heure, c’était elle qui me possédait. Elle venait d’abaisser subtilement la braguette de mon pantalon pour se frayer son chemin vers mon intimité. 
Non seulement je la laissai faire, mais j’ai décidé de l’aider. J’ai déplié la couverture grise de la compagnie pour me protéger, puis j’ai ouvert le bouton du pantalon pour faciliter le chemin de la main de Rebeca.
- Espèce de coquin, tu es déjà tout mouillé! 
D’un geste expert, elle dégagea le membre de son ultime rempart, le caleçon, et se mit à caresser le prépuce de ses deux doigts. Avec une grande maestria, elle le faisait rouler autour du gland et connaissait parfaitement les zones maximales du plaisir et maîtrisait parfaitement l’art de s’en servir. C’était très excitant, surtout lorsque sans prévenir elle alternait le rythme en passant ses doigts sur la tête du gland tout lubrifié de mon plaisir. Elle s’y connaissait, il n’y avait pas le moindre doute, mon sexe était gonflé à bloc. Puis elle retira ses deux doigts et, en un geste lent et suggestif, les porta à sa bouche pour en goûter le précieux liquide.
-Tu es sucré, je savais que tu avais bon goût. J’ai envie que tu me goûtes aussi.
Rebeca connaissait décidément l’art de la provocation et ça me plaisait beaucoup. J’ai posé une main sur sa cuisse et je suis remonté très lentement, en effleurant du bout des doigts sa peau soyeuse.
Rebeca portait une robe très courte, il ne m’a pas fallu bien longtemps pour parvenir au centre de son intimité. Je n’avais qu’une envie, voir de mes yeux cet objet du désir qui à n’en pas douter promettait des merveilles, le découvrir de mes doigts, le dévorer tout entier avec ma bouche, recueillir cette saveur unique qui m’excite tant. Il était là, offert, déjà tout humide, ce mont de velours à la douceur délicieuse. Une agréable chaleur humide envahissait mes doigts, je ne voyais rien mais tout était dans le ressenti, il s’agissait absolument d’un sexe féminin de toute beauté.
J’ai accéléré le rythme des caresses, mes doigts glissaient délicieusement sur sa chatte dégoulinante, notre excitation était intense. J’adorais sentir vibrer son clitoris, ce bouton d’or tout chaud et humide également. Rebeca se contracta de plaisir, émit quelques gémissements délicieux et agrippa ma main qu’elle serra très fort. Je crois bien qu’elle avait joui, un orgasme discret dû au contexte des lieux, heureusement la cabine était à moitié vide...
J’ai ensuite imité son geste, c’est-à-dire que j’ai retiré ma main pour y goûter son parfum secret, un parfum aux épices envoûtantes, un parfum aphrodisiaque tout simplement addictif.
Je la regardai et lui lança:
- Elle est délicieuse aussi, ta jouissance, Rebeca!
Quelle expérience magnifique! Nous ne connaissions rien l’un de l’autre, mais seulement la part la plus intime et c’était diablement excitant. 
-tu sais quoi? J’ai très envie de toi, dis-je.
Elle me regarda avec son joli sourire provocateur et répondit:
- Laisse-moi faire! C’est moi qui vais m’occuper de toi, j’en ai très envie. Et tu sais quoi? Je vais te dévorer. Est-ce que cela t’es déjà arrivé ?
- Je suis très curieux par nature et je me réjouis de découvrir ce que tu envisages...
- Alors viens me retrouver à cette adresse après-demain soir à 18h fit-elle en me tendant une carte de visite sur laquelle était écrit: « Au péchés mignons », ainsi qu’une adresse à Sao Paulo située dans le quartier bourgeois-bohème de Vila Madalena.
- C’est l’adresse de mon atelier. Je te ferai visiter et nous passerons aux choses sérieuses, ça te va?
Oh oui ça m’allait. Quelle rencontre!
J’étais déjà tout excité à l’idée de baiser intensément et sans restriction cette belle et mystérieuse inconnue. 
À suivre...

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